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• 1482; forme poitevine de quai♦ Magasin situé au rez-de-chaussée où l'on emmagasine les alcools, les vins en fûts. ⇒ 1. cave, cellier. Visiter les chais d'une coopérative vinicole.chain. m. Magasin au niveau du sol, utilisé pour entreposer des fûts de vin, d'eau-de-vie.⇒CHAI, subst. masc.VITIC., région. Cave au ras du sol où l'on prépare le vin et l'eau-de-vie, et où ils sont emmagasinés. Synon. cellier. Ils ont deux récoltes en chai, de quoi faire marcher le vignoble (MAURIAC, Galigaï, 1952, p. 105).— Maître de chai. Employé chargé principalement de donner des soins aux marchandises entreposées dans le chai et de les vendre. Le maître de chai est une puissance (CHARDONNE, Le Bonheur de Barbezieux, 1938, p. 11).Prononc. et Orth. :[
]. Chais ds Ac. Compl. 1842. Chai ds Ac. 1878 et 1932; cf. aussi LITTRÉ (qui souligne, s.v. chais : ,,mauvaise orthographe, c'est celle du plur.``), DG, GUÉRIN 1892, ROB., DUB. et Lar. Lang. fr. Chais v. chai ds QUILLET 1965. Chai ou chais ds Lar. 19e, Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1482 chaiz (Arch. Gir., 50, 145 d'apr. Baldinger ds R. Ling. rom., t. 20, p. 87); 1514 plur. chaiz « magasin tenant lieu de cave » (Coutumes de Bayonne, titre 7 ds BOURDOT DE RICHEBOURG, Nouv. Coutumier gén., t. 4, p. 950), rare, relevé comme mot bayonnais par COTGR., attesté dans la lexicogr. dep. Ac. Compl. 1842. Terme attesté dans la région de Bayonne et le Bordelais (lat. médiév. sous la forme chaia et caium à Bordeaux ds DU CANGE t. 1, p. 245b sans date) mais que son initiale révèle soit du nord-ouest du domaine occitan (Limousin), soit empr. aux dial. frontières du domaine d'oïl (Poitevin, Angoumois, Saintongeais); chai étant bien attesté en poitevin (LALANNE), il est probable qu'il tire de là son orig.; le mot est rapidement passé dans le domaine occitan (Gascogne, Béarn, v. LESPY-RAYM.). Prob. issu du gaul. caio (DOTTIN, Manuel de l'antiquité celtique, p. 69; DOTTIN, p. 213) attesté au Ve s. (De nominibus gallicis ds TLL s.v. caii, 116, 49) à identifier avec le b. lat. caii « cancelli » (VIIe-VIIIe s. Beda ds TLL s.v., 116, 46; v. TLL et ERN.-MEILLET) auquel se rattache l'irl. cai et le cymrique cae « maison » l'a. bret. cai « haie » (v. IEW t. 1, p. 518), v. aussi quai. Un lat. caveum (EWFS2) à rattacher à cavea (cage) est phonétiquement irrecevable. Fréq. abs. littér. Chai : 40. Chais : 18. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 152. — QUEM. 2e s., t. 2, 1971.
chai [ʃɛ] n. m.ÉTYM. 1611; chaiz, 1482; forme poitevine de quai, p.-ê. du gaul. caio ou, selon P. Guiraud du lat. médiéval caius « barreau ».❖♦ Magasin situé au rez-de-chaussée, tenant lieu de cave, et où l'on emmagasine les alcools, les vins en fûts. ⇒ Cave, cellier. || Visiter les chais d'une coopérative vinicole. || Maître de chai, chargé de l'entretien et de la vente des produits entreposés dans le chai (⇒ aussi Caviste). || Vin élevé dans les chais de tel viticulteur.0 Je regardais le toit des chais dont les tuiles ont des teintes vivantes de fleurs ou de gorges d'oiseaux.F. Mauriac, le Nœud de vipères, p. 19 (éd. Grasset).
Encyclopédie Universelle. 2012.